Non, Daddy n’est pas cool, pas cool du tout !…
Au coeur de la tourmente, il ne s’agit pas de la chanson du groupe Boney M, mais de l’industriel sucrier Daddy.
Oui, je commence la semaine par un coup de gueule, une fois n’est pas coutume ! Vous savez mon engagement pour la santé, ma conviction que ce que nous mangeons a un impact sur notre état physique et psychique.
Pour ceux qui l’ignorent, j’ai suivi un diplôme de « principes de santé et bien-être dans la médecine traditionnelle chinoise » à l’Université de Nice. Une maman gravement malade, ça pousse à s’interroger, à explorer d’autres cultures et modes alimentaires.
Jamais l’alimentation n’a été aussi présente dans les débats :
- le Sommet de la Naturopathie et Médecine intégrative vient à peine de s’achever,
- et aujourd’hui démarre le Sommet francophone sur l’Alimentation & la Santé.
- Le 15 novembre prochain, mon ami Henri Salamone de TV des Chefs et son équipe lance la première radio web du Manger Vrai !
Le surpoids (en France, un enfant sur six est en surpoids ou obèse !), le diabète, les allergies alimentaires, les intolérances, le syndrome de l’intestin irritable, la fatigue… on n’en veut plus !!!!! Enfin, pas tout le monde, pas Daddy !
Le sucre n’est ni un fruit ni un légume comme l’affirme Daddy
Dans sa dernière campagne marketing, le géant affirme que le sucre est un végétal et l’affiche en toutes lettres.
C’est faux, évidemment ! Si le sucre provient bien de la betterave ou de la canne à sucre, il faut une série d’étapes (chauffage, décantation, filtration…) pour l’obtenir. On n’a donc pas affaire à une plante mais à un produit dérivé, le saccharose, au même titre qu’une huile végétale est issue de fruits ou de graines.
Quel est le risque ?
Pour Que Choisir, Bio Consom’acteurs ou Foodwatch, pas question de laisser croire aux gens que le sucre sous l’appellation de « végétal » pourrait faire partie des fruits et légumes. Le cerveau a vite fait de switcher.
Blanc ou roux, le sucre n’a pas les bienfaits des fruits et légumes, notamment leurs apports en vitamines et en fibres.
Et rappelons au passage que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rend les sucres simples responsables de divers problèmes sanitaires – notamment le diabète, l’obésité, des problèmes cardiovasculaires ou la stéatose hépatique non alcoolique (« maladie du foie gras »).
Dans notre société, le sucre est associé à la douceur, à l’enfance, à l’amour mais point trop s’en faut ! Il a encore de beaux jours devant lui sans qu’il soit besoin de semer le doute et la confusion dans les esprits. Et on ne peut pas se réfugier comme l’industriel le fait derrière une « tonalité décalée et ludique ». L’être humain mérite mieux que ça !