Connue depuis l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques et nutritives, la figue continue de cacher ses secrets sous une belle enveloppe souple et charnue. Croquons-la !
Un peu d’histoire
Les athlètes grecs en avaient fait la base de leur régime en période olympique et les Romains en gavaient leurs oies pour obtenir un foie gras d’exception ! En France, Louis XIV la savourait fraîche, grâce aux plantations créées par son jardinier dans la commune d’Argenteuil. Aujourd’hui, on continue de s’en délecter pour le plaisir et les grands chefs adorent la mettre à leur carte.
J’aime ce fruit où tout se mange : enveloppe, pulpe, graine. L’essentiel de la production est basée dans le Var, réputé pour sa figue de Solliès, Appellation d’Origine Protégée depuis 2011. Sur les marchés, elles sont noires, vertes, violettes, brunes, rouges. La violette reste la plus sucrée et la plus juteuse. La verte a une peau très fine. La noire est plus sèche.
C’est bon pour la santé !
Avec 57kcal/100g, la figue fraîche (25g en moyenne) n’est pas plus calorique qu’une prune ou qu’une pomme. La figue séchée l’est beaucoup plus, avec 250kcal/100g.
Très riche en minéraux, essentiels à l’équilibre alimentaire, elle est aussi une bonne source d’oligo-éléments, principalement le fer et contient une quantité intéressante de vitamines B et de vitamine P, protectrice des petits vaisseaux sanguins. Riche en fibres, elle est très efficace pour stimuler les intestins, au même titre que le pruneau…
Bien l’acheter
Choisir un fruit sain et charnu, souple au toucher, prêt à croquer ! Une goutte blanche (suc laiteux) perlant à sa base est un gage de fraîcheur.
Bien la conserver
La figue fraîche s’abime très vite et se consomme aussitôt achetée. Elle peut, si nécessaire, achever sa maturation dans un compotier mais il faut absolument lui éviter le réfrigérateur qui masque son arôme. La figue sèche, elle, se conserve plusieurs mois dans une boîte hermétique.
Bien la consommer
En fruit de table, mûre à point, elle fond dans la bouche comme du miel, mais on s’en régaler a tout aussi bien en apéritif, avec du chèvre frais ou du jambon de parme.
On n’hésitera pas à en faire des tartes, des clafoutis, des gratins, ni même à la pocher ou à la rôtir au four.
Prête à tout, elle se sert aussi bien en dessert qu’en accompagnement d’une volaille. Elle nous accompagnera toute l’année sous forme de confitures ou de boissons fermentées. Sèche, on la déguste telle quelle ou fourrée, et on la glisse dans les compotes et les plats au vin.