Pour prendre son petit noir, Mikuy va chez Café Maori…

Dans son échoppe, Boulevard Joseph Garnier, Thierry torréfie, Thierry conseille, Thierry propose… Des cafés de petits producteurs d’une quinzaine de provenance, parfois bio… Des senteurs irrésistibles, une ambiance chaleureuse… Mikuy adore !

 

 

 


 

 

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« Aujourd’hui, 27 juillet 2018, je voudrais rendre hommage à cet ami, trop tôt disparu, Thierry Vuillet. A la Libé, tout le monde le connaissait. Il avait repris le Café Maori rue Joseph Garnier en 2015 et remis en route la machine à torréfier. Une fois par semaine, je pouvais sentir depuis mon appartement les arômes de café grillé et j’aimais m’enivrer de cette odeur avant de descendre y boire mon petit noir et papoter avec les autres clients… Car c’était ça, Maori, une adresse où on aimait se retrouver pour échanger, un lieu de vie, un lieu de rencontre simple et convivial ouvert à tous. 
Sa boutique regorgeait de trésors et de parfums : Thierry était passionné par le thé (il en avait entre 70 et 80 variétés) et le café (15 variétés) qu’il aimait faire découvrir et goûter. Quand il pouvait entrer du bio ou du commerce équitable, il était heureux. Chez lui on trouvait aussi des épices (une grosse centaine) venues d’Asie, d’Afrique et de Moyen-Orient, des fruits secs (dattes, abricots, mangues séchées, noisettes…), des sels de gemme (sel rose de l’Himalaya, sel bleu saphir de Perse, perle noire de Hawaï), des sels marins, des poivres délicieux (poivre de Timut, poivre de Jamaïque, le long de Java, le Voatsiperifery), des produits fins, tous soigneusement sélectionnés (terrine aux escargots, citrons confits, pâte d’ail ou de pistache, tartare d’algues, biscuits fins…). 
Grâce à lui, j’ai redécouvert le charme de la cafetière à piston, adopté les cafés de forêt, aimé un peu plus le thé, appris à remplacer le sel par le poivre… 
La dernière fois qu’on s’est vu, je le trouvais beau et je le lui ai dit. Il était heureux, ça crevait les yeux ! On s’est dit « je t’aime » réciproquement, parce qu’on trouvait qu’on ne le dit jamais assez, pour partager notre joie d’être en vie, pour célébrer la vie et ses mystères, nos amours respectifs (le mien s’appelle Thierry aussi). On a emmené dans notre danse un de ses amis, ravi. Deux jours après, une terrasse s’effondrait et t’emportait avec elle. Le rideau de la boutique reste tiré mais Thierry, tu auras toujours une place dans mon cœur ».

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