La cuisine, ça crée des liens au-delà du langage…
Non, Mikuy ne parle pas bulgare mais j’avais mon interprète sur cette visite du marché Libération suivie d’une démonstration de cuisine avec mon complice, le chef MOF Jacques Rolancy. C’est la deuxième fois que l’Office du Tourisme et des Congrès de Nice Côte d’Azur demande à Mikuy de faire une animation dans le cadre d’accueil presse étrangère. Merci, Anne Gilet, de t’être prêtée à l’exercice de traduire en anglais ce que signifie « manger en conscience » autour de cranberries… J’aime bien cette étape, car que l’on soit de la presse scandinave ou de la presse bulgare comme cette fois-ci, le message parle à tous.
C’est l’heure de la poutine !
Le marché regorgeait, comme à son habitude, de beaux poissons brillants et de légumes fraîchement cueillis, ceux de cette inter-saison où le chou est encore très présent : le chou de Pâques (pas plus de 3 semaines sur les étals), le chou Romanesco avec ses bouquets sculpturaux…
La poutine, chance inouïe, était au rendez-vous, sur le stand de Chantal, et j’étais heureuse de faire découvrir à nos amis cette exception française très règlementée : chez nous, pas plus de 51 jours de pêche, 50 kg de prise maximum sur la durée et l’obligation pour le pêcheur d’être présent sur son bateau pendant la pêche… Entre 6 et 7€ les 100g, j’aime personnellement déguster les alevins en omelette (1 oeuf pour 100g de poutine) avec du persil.
A la rencontre des petits poissons bleus…
Avec Jacques Rolancy, on avait opté pour la démonstration de la recette de « Bruschetta aux poissons bleus marinés, basilic et jeunes pousses de salade »/ Bruschetta, marinated blue fish, basil, with young lettuce shoots. Avec nos amis bulgares, on avait acheté le nécessaire directement sur le marché avant de nous rendre à l’Hôtel Monsigny où devait se dérouler la démonstration.
Une démo, ça plaît toujours et comme à chaque fois, les yeux s’illuminent, les langues se délient. « Pourquoi les chefs sont ils essentiellement des hommes ? Quelles sont les tendances culinaires ?… » Les variations d’accents donnent lieu à des fous-rires comme à ce moment où quand on a demandé un volontaire pour « toaster » la bruschetta, on a vu ce volontaire mordre à belles dents dans la tranche : il avait compris « taste » (goûter) !
Comme d’habitude, Jacques et moi avons fait le show et comme d’habitude, tout le monde a mis la main à la pâte… pour goûter ! Un régal, ces visites.
Et promis, je vous dirai tout prochainement sur la cuisine bulgare après une petite virée dans le pays. A suivre…
Quelques mots sur la Bulgarie :
- C’est un pays des Balkans. Sofia, sa capitale compte 7,2 millions d’habitants.
- Le territoire offre une grande variété de paysages, du littoral de la mer Noire aux terres montagneuses et aux fleuves, dont le Danube.
- Melting-pot culturel, il reflète ses influences grecques, slaves, ottomanes et perses.
- Le pays, majoritairement orthodoxe, a acquis son indépendance en 1878 après cinq siècles d’occupation ottomane.
- Il est doté d’un riche patrimoine archéologique et architectural, de danse, musique, costumes et artisanat traditionnels.
- La cuisine bulgare est plus copieuse que fine, avec sa propre originalité slave teintée d’Orient. Les viandes sont très présentes.